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Algérie - Un jour / Une photo - 172.
Fernand Pouillon, considéré comme un des plus grands bâtisseurs français, est l’architecte en chef, dans les années 50, sous la municipalité Chevallier, des cités Diar-es-Saâda, 800 logements construits en 1 an, Diar-el-Mahçoul, 1600 logements, et Climat de France, 5000 logements toujours à Alger et aussi le concepteur de la cité Lescure à Oran en 1955, dessiné et mis en œuvre par l’architecte oranais Cantié et construit par Chaufour-Dumez. Tous ces chantiers bâtis avec la pierre de Fontvieille, la pierre qui pleure, que l’on faisait venir par bateau en Algérie.
Après la guerre il avait été chargé de la reconstruction du vieux port de Marseille avec l’architecte marseillais André Devin que je devais retrouvé comme architecte de la cité des Mimosas en 1956 à Oran où il venait une fois par semaine en avion, et à la cité Saint Thys 600 logements à Marseille en 1964 et également de la résidence Marseilleveyre où je demeure actuellement.
Pouillon est à l’origine du concept de la théorie « Un logement, un jour, un million », qui a été mis en œuvre, comme par exemple à Aix en Provence, 200 logements, 200 jours, 200 millions.
À Oran à la cité Lescure, 600 logements construits en un temps record, sur un gigantesque panneau de chantier d’un hauteur de 3 étages environ, j’étais chargé, accessoirement à mon travail de géomètre-traceur, de changer quotidiennement, les grands panneaux de chiffres représentant le calendrier, par ordre décroissant, des jours restants pour terminer le chantier.
La vie de Fernand Pouillon fut mouvementée et extraordinaire.
Il était extravagant, on le considérait aussi comme un Dandy, il acheta même un château où il donnait des fêtes habillé d’un smoking de satin blanc et jabot à manches de dentelles, et portait aussi d’un manteau de vigogne.
Voir différents sites internet et aussi :
http://www.fernandpouillon.com/fernand_pouillon/bibliographie/img_biblio/master_bordeaux.pdf
Fin des années 50, suite à la scandaleuse affaire du point du jour où il fût mis en prison, Sceper-Dumez laissa des plumes sur le chantier de la résidence du parc de Meudon-la-forêt, 2635 logements en 16 mois, où la réception des travaux le moindre défaut de finition, de planéité des sols et des murs, de pierre imparfaite, était sanctionné.
Il travaillera ensuite pour l’Algérie indépendante pour la réalisation de plusieurs complexes dont ceux de Tipaza, Sidi-Ferruch et les Andalouses à El-Ançor.
Georges Viéville.
P.S. : J’ai en mémoire, rapporté par Mr Charles Rossi, Conducteur de travaux Sceper-Dumez Marseille 1960 et auparavant Conducteur de travaux à Diar-el-Mahçoul, que Pouillon avait décidé à la fin du-dit chantier, vu qu’il restait de nombreux blocs de pierre de Fontvieille sur le terrain, d’ajouter au dernier moment un étage à un bâtiment.
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